« Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque.
A te regarder, ils s’habitueront. »
René Char, Les Matinaux, 1950.
Lorsque j’ai engagé ma reconversion professionnelle, ma seule pensée était : plus jamais ça.
Mon corps avait parlé, ne m’avait pas laissé d’autre choix que de l’écouter et je savais désormais ce que je ne voulais plus.
Certains n’ont pas compris ma volonté de sortir de ces rails qui pouvaient sembler enviables, mais m’avaient pourtant conduite à la rupture.
Une reconversion professionnelle sous le signe de la passion …
En fait, j’avais juste choisi de commencer enfin à m’écouter, et de laisser libre cours à mes passions, pour une raison très simple : ce n’est que lorsque je m’y livrais que mon corps cessait de me faire souffrir. Mes passions sont donc devenues ma boussole dans cette aventure.
Seulement, j’avais beaucoup de passions à assouvir : la santé naturelle, la Nature elle-même, l’action et le mouvement, l’anthropologie et la découverte souvent émerveillée de l’Autre et de la gamme infinie des manières d’être au monde …
Parce que, par chance, je le pouvais (et que je me le devais), j’ai décidé de suspendre le temps en retournant à l’école, réapprendre ce monde qui m’avait échappé. J’ai suivi un master en Développement durable qui a remis pas mal de pendules à l’heure, m’a plongée dans le désarroi face aux réalités qu’il me révélait, tout en m’autorisant l’exploration fascinante d’univers parallèles. J’ai appris la permaculture et gratté ma terre avec délice, renouant avec le temps long et les cycles de la nature. J’ai encore découvert et approfondi divers aspects de la santé naturelle, vers laquelle mon corps me ramenait toujours, jusqu’à intégrer une école de naturopathie.
… et de la responsabilité
Durant les enseignements passionnants que j’y ai reçus, j’ai compris que le fil rouge inconscient de tout mon parcours n’était rien d’autre que cela au fond : une quête du bon sens que la vie actuelle nous fait perdre, une reconnexion à ces besoins fondamentaux dont nos existences de machines nous coupent. Et une fois ce lien rétabli en moi, là était ma mission : aider les autres à retrouver à leur tour cette unité du corps et de l’esprit, en restaurant leur lien à la nature, autant la leur que celle qui nous entoure.
Le focus mis par la naturopathie sur le rôle décisif de l’alimentation dans notre santé m’a permis de relier cette discipline au développement durable. Ecologie intérieure et protection de l’environnement sont les deux faces d’une seule et même pièce, parce qu’aucune santé n’est possible dans un environnement mort.
Naturopathie et alimentation durable sont puissamment entremêlées, et je vous en parlerai souvent, si vous aidez mon projet à vivre – parce qu’il n’est pas seulement le mien, mais aussi le nôtre, à tous.