Je suis extrêmement heureuse d’avoir participé avec 53 autres praticien(ne)s formés comme moi à l’Académie Dien Chan de Paris, à la rédaction d’un livre de témoignages en hommage au Professeur Bùi Quôc Châu, que j’ai eu le privilège de rencontrer en avril 2025 à Ho Chi Minh Ville.
Il est en effet l’inventeur, au début des années 1980, du Dien Chan, une réflexologie vietnamienne essentiellement pratiquée sur le visage, grâce à une cartographie de points et zones réflexes spécifiques.
Le Professeur Bùi Quôc Châu travaillait alors dans l’un des centres de désintoxication et de réhabilitation mis en place au Vietnam, au profit des personnes dépendantes à l’héroïne, qui était alors un véritable fléau social à l’époque, au sortir de la guerre remportée contre les Américains.
L’idée de ce professeur et chercheur formé à la médecine traditionnelle chinoise : trouver une méthode naturelle, dispensant à la fois du recours aux aiguilles de l’acupuncture traditionnelle qui blessaient les plaies surinfectées des héroïnomanes, et des médicaments, alors rares et coûteux dans le pays, pour tout à la fois :
- Soulager les douleurs physiques du manque.
- Réduire l’anxiété et les troubles nerveux liés au sevrage.
- Offrir un soutien psychique et énergétique aux personnes en réinsertion.
- Soutenir leur immunité fragile.
Expérimentant sa méthode empirique sur des cohortes toujours plus nombreuses de personnes souvent en grande souffrance, Bùi Quôc Châu a constaté que la stimulation de zones et de points réflexes du visage pouvait :
- Apaiser la souffrance des symptômes de sevrage.
- Rééquilibrer le système nerveux.
- Renforcer leur santé générale.
- Donner aux patients un moyen d’autonomie, puisqu’ils pouvaient apprendre à s’auto-traiter entre les séances.
Dans la tradition humaniste voulue par le Professeur Bùi Quôc Châu pour sa méthode, j’ai participé en avril dernier à un voyage humanitaire à travers le Vietnam, durant lequel j’ai eu le privilège de le rencontrer à Ho Chi Minh Ville et de l’accompagner sur les traces de ses débuts.
Notre groupe de 20 praticiens a dispensé durant 15 jours des séances gratuites de Dien Chan dans un village de pêcheurs du Delta du Mékong, puis dans un temple bouddhiste de Da Nang, avant un couvent catholique de Hanoï.
En présentiel, le Dien Chan constitue une pièce maîtresse de mes accompagnements du burn-out. C’est en effet un outil incontournable pour se reconnecter aux sensations de son corps, souvent « oubliées » depuis longtemps au stade de l’épuisement, à force de les ignorer pour tenir toujours plus.