Burn-out, épuisement, surmenage … Pourquoi se reconnecter à soi ?
L’exposition prolongée au stress chronique, puis a fortiori l’effondrement auquel il donne lieu lorsqu’il aboutit au burn-out, entraînent des douleurs et ressentis physiques négatifs divers :
- Leur localisation est variable dans le temps et dans l’espace, même si la zone des cervicales, des épaules et du dos est généralement impactée.
- Leur intensité elle-même peut varier, même si l’évolution se fait en principe vers une aggravation des symptômes dans le temps, sinon un déplacement de ceux-ci.
Ces perceptions désagréables traduisent un niveau de tension interne excessif de la personne et le besoin du corps de s’en extraire, au moins temporairement.
Mais si l’exposition au stress est vécue comme inévitable et incontournable, la personne choisit souvent de museler ces ressentis pour mieux les ignorer, et ainsi tenir dans son effort d’adaptation au stress.
Pour cela, la personne met en œuvre un mécanisme de défense opposant en quelque sorte sa tête au reste de l’organisme. Elle occulte progressivement ses signaux d’alarme interne, s’anesthésie elle-même jusqu’à ne plus rien ressentir du tout, et finalement vivre une sorte de « vie autonome » dans sa tête, parfois totalement déconnectée de ses besoins réels.
Ce faisant, la personne se coupe donc de ses propres sensations, pourtant faites pour la renseigner sur la réalité du fonctionnement de son organisme et ainsi théoriquement orienter ses décisions et comportements dans le sens de la couverture de ses besoins physiologiques.
C’est souvent ce phénomène de déconnexion sensorielle qui, de fait, précipite la personne dans le burn-out, sans quoi elle respecterait automatiquement ses besoins de repos physique, psychique et émotionnel.
Nos ressentis corporels sont en effet à la base même de notre santé : ils constituent un outil sûr et efficace de détermination de nombre de nos troubles, mais aussi de la réalité de nos besoins de base (alimentation, sommeil, activité, etc.), bien au-delà de ceux que l’on choisit de se prêter consciemment.
Pour sortir de l’épuisement, retrouver de l’énergie, revenir à l’équilibre, mais aussi mieux gérer son stress, il est donc indispensable de réapprendre à capter et à interpréter ces messages que le corps nous adresse en permanence.
Cela est d’autant plus important que si ces messages sont ignorés, ils reviendront de toute façon, soit amplifiés (douleurs de plus en plus intenses, par ex.), soit sous une autre forme (nouveaux symptômes, nouvelles douleurs), jusqu’à obliger à les prendre en compte.
La reconnexion à ses ressentis corporels passe toujours par le corps lui-même, de manière active (notamment par l’activité physique) et/ou de manière plus passive, par les nombreuses techniques corporelles qui sont de formidables outils de reconnexion accélérée. La réflexologie faciale Dien Chan que je pratique constitue par exemple un prolongement rapide et très efficace de la naturopathie de ce point de vue.
En début de séance de réflexologie, il est frappant de noter la grande faiblesse des réponses des personnes en burn-out sévère face aux stimulations réflexes, du fait de l’inhibition de leur sensorialité. Et tout aussi intéressant d’observer le réveil de ces sensations lors du déroulement de la séance. Cet éveil est parfois associé à une libération émotionnelle d’ampleur variable, venant soulager la tension interne née de la « carapace » de protection que la personne a pu opposer à ses ressentis passés.
